Une silhouette frêle et gracieuse. Un sourire formidable. Une structure. Il n'en faut pas plus pour Claire Ducreux et sa création Barco de Arena pour vous plonger dans le monde du rêve.
Comme une pluie d'étoiles, Claire Ducreux entre sur scène. Légère, songeuse, elle nous amène sur un nuage délicat de billes et de poésie. Toute l'assemblée est transportée, c'est dans l'ascension de sa structure que tout prend forme sur un jazz triste et doux à la fois. C'est accompagnée qu'elle va poursuivre son rêve. Une petite fille la rejoint sur scène, Claire Ducreux l'emmène dans un songe qu'elle n'oubliera pas. Après un lancé du manteau sur le piquet, la petite fille est vivement applaudie. Claire esquisse quelques pas de danse avec elle puis l'invite dans le parfum des bulles de savon. Retour en enfance, cabrioles et galipette aériennes, la fillette perchée en haut de son pont souffle et ne s'arrête pas. La magie des bulles. Quand vient le moment de se quitter, la petite fille pose un baiser sur la joue de Clair Ducreux et retourne dans les bras de sa maman.
Mais la danseuse ne s'arrête pas là, il lui faut toujours un peu plus de compagnie. Elle choisi un homme grand et fort dans le public et place toute sa confiance en lui. Il sera tour à tour son porteur, son rameur, son chanteur digne des plus grands gondoliers de Venise puis vient la tempête et c'est le grand saut ! N'en sortira vivant que la jeune et gracieuse danseuse. Chahutée par les vagues, elle se balance dans une mer creuse et déchainée.
Claire Ducreux aura survécu au public et au chavirage. Les gens sont conquis, elle pose pied sur la berge et s'échappe à travers les flots d'applaudissements. Belle traversée sur le fleuve FAR pour Claire Ducreux.
Texte : Loeïza Renaut.