Journal Vidéo Spécial Volubilis
Bénédicte Pilchard, personnage incarné et créé de toutes pièces par Agnès Pelletier, suscite la plus grande admiration quant à son infatigable persévérance à vouloir transmettre au plus grand nombre une pratique corporelle méta langagière, quelque peu surprenante : l’Esperanto gestuel, créé en 1964 par feu Michel Hermine.
Disponible en toutes circonstances, cette demoiselle un brin has been et attachante, propose de traduire les discours, de donner des cours collectifs, des stages, des conférences, et même d’aller à la rencontre des publics lors de manifestations culturelles pour transmettre au plus grand nombre cette pratique.
À l’occasion du FAR, Melle Pilchard accompagnée de M.Garnier son émérite assistant, a donné deux conférences labellisées P.A.R.D.I (Plan d’Accompagnement à la Reconversion des Danseurs et des Interprètes) à l’attention -comme sa définition l’indique- des danseurs et des interprètes.
Face à une centaine de nouveaux élèves venus spécialement se renseigner et s’initier à cette pratique, Melle Pilchard, avec son habituelle droiture, semble en avoir convaincu plus d’un.
Notons que son intervention était d’une importance capitale et que chanceux sont ceux qui dès aujourd’hui apprennent l’Esperanto Gestuel. Pour cause, « A partir du 1er janvier 2012, toute prise de parole dans un lieu public, dès lors qu’elle s’adressera à un auditoire d’un minimum de 30 personnes, devra être traduite en esperanto gestuel afin d’être accessible à toutes les diversités culturelles. »
En plus d’un cycle de conférences, Melle Pilchard et M. Garnier proposent un cursus de 3 ans préparatoire aux métiers de traducteurs et de traductrices à l’Ecole Nationale d’Esperanto Gestuel, au Pourneau de Brest.
Pour parler sérieusement...
Agnès Pelletier, comédienne, danseuse et chorégraphe, ne s’est pas contentée de créer un personnage aux facettes multiples et décalées. Ce langage qu’elle a conçu n’est pas non plus le fruit de gestes hasardeux. Bien que ses prestations en la matière suscitent aisément le rire et le sourire chez le spectateur lambda, il s’agit de la résultante d’un véritable travail chorégraphique en relation étroite avec les mots.
Texte : Carole Michel
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La résidence au Fourneau en 2008
La résidence au Fourneau en 2007
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