Un violoniste en arrière-plan, joue une musique mélancolique ressemblant à un tango tandis qu’une jeune femme entre en scène munie d’une valise. Visiblement dans un décor de café, elle débarque d’un long voyage et cherche ses repères à travers les prémices d’une timide danse. Elle a sûrement tout quitté pour recommencer une nouvelle vie, elle ne connaît personne et rêve avec optimisme de ses futures nouvelles rencontres. Son histoire racontée en danse n’a pas besoin de paroles : à l’image des films de Charlie Chaplin, ses gestes, les expressions de son visage, ses petits sourires, son regard perdu et la mise en scène se suffisent à eux-mêmes pour comprendre que cette jeune femme se sent seule.
De fil en aiguille, Laëtitia Couasnon qui incarne cette jeune femme esseulée, va mettre en danse toutes les images et les pensées qui fusent dans son esprit. S’installer quelque part, commencer une nouvelle vie, rencontrer quelqu’un, l’amour peut être ? Tout au long du spectacle, la musique tient un rôle emphatique important. Elle transporte le spectateur dans un éventail d’émotions. Seul avec son violon, Jérémie Elis superpose des boucles sonores, et va même jusqu’à jouer avec un peigne et une brosse à dents. Dense, entraînante, riche et mélancolique, la musique rythme le spectacle et les états d’âme de la jeune femme.
Texte : Carole Michel
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