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Les deux compères nous offrent un street movie et s'accaparent la rue pour raconter leur vie intime qui tourne beaucoup autour de leurs exploits sexuels, persuadés d'être de vrais mâles car « les femmes n'aiment pas les loosers, elles préfèrent les mecs qui en ont ». Ils sont accompagnés par deux musiciens parfois malmenés par les deux compères aux changements d'humeur sûrement dus à certains excès et rythment leurs échanges verbaux, tantôt mélancoliques, tantôt bluesy, tantôt rock. Au fur et à mesure que le public se masse autour d'eux, leur apparente carapace montre quelques failles : des questions les assaillent. Ont-ils déjà vraiment aimés ? Ne sont-ils pas déjà trop vieux ? Entre Teddy le grand et Fred le petit, doutes et certitudes se succèdent. Ils sont sûrs de leur charme mais craignent que les femmes ne les mettent « au chômage technique ». Et, alors que leur vulgarité énervait en début de spectacle, on se prend à avoir parfois pitié de ces machos au coeur fragile, plus vraiment jeunes, pas vraiment vieux non plus, mais qui ne semblent pas vouloir l'accepter. On rit lorsqu'ils évoquent la fameuse question de la panne, mais on écoute aussi. Leur attitude fait finalement des dégâts et Teddy n'a plus que ses yeux pour pleurer en apprenant le départ de sa femme et de ses enfants.
« Les Noceurs », c'est une déambulation qui veut faire rire mais aussi réfléchir sur sa vie et sur le respect de la personne. On a le droit, c'est évident, de les détester, de ne pas cautionner ce type de paroles très (trop) crues et machistes mais on se surprend, légèrement tout de même, à être touché par ces deux bonshommes voulant apprécier les bonnes choses de la vie, très machos et sûrs de leur sex-appeal au début et qui finissent par être envahis par le doute puis rattrapés par les conséquences.
Texte : Mathieu Nihouarn
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