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La scène est vide lorsque le spectacle commence, excepté deux êtres humains, un homme et une femme, en arrière-plan et emprisonnés dans du fil plastique. Ils finissent par se défaire de leurs liens et s'enfuient pour découvrir ce monde, symbole de la naissance, de l'origine. Ensuite, les danseurs et danseuses proposent des chorégraphies originales qui accentuent le réalisme de la la douleur, le désespoir et la terreur. On regarde, on écoute et on reste sans voix devant les performances des acteurs, dépouillées mais en même temps si expressives.
L'être humain se retrouve face au suicide, la torture, aux ravages de la guerre, autant d'évènements où le seul salut peut être le départ vers un paradis plus sécurisant. Mais les compositions des musiciens rappellent que ce salut n'est pas chose facile à obtenir. Et même en pensant que « Dieu nous protège », le drame de la disparition peut frapper à tout moment. Ce départ est d'ailleurs évoqué par un homme en smoking blanc tâché de terre, (un être venant d'outre tombe ?) symbole du passage vers un autre monde, une sorte d'ange de la mort.Le travail des acteurs amènent à réfléchir sur notre vie sur terre, entourés par la guerre, la peur, le désespoir. Une vie marquée par la violence et la souffrance, largement exprimées par la musique violente et noire.
Pourtant, ce spectacle sombre redonne de l'espoir, notamment grâce à cet enfant qui apparaît en début et fin de spectacle sur scène, jeune fleur sur ce monde, et qui autorise l'optimisme et une envie de se battre pour vivre. Ou peut-être est-ce lui qui se trouve réellement au Paradis ? Car chercher le paradis, c'est, d'après Mauricio Celedon, « comme chercher la lumière dans la forêt obscure, c’est comme revenir au début des choses, dans l’infinité de l’âme de l’homme ».
« Fragments de Paradis » demande une attention toute particulière et permet aussi de découvrir une forme d'expression originale sur un sujet vaste, complexe et peu adapté en spectacle de rue.
Texte : Mathieu Nihouarn
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