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On écoute les discours convenus des différents intervenants qui, chacun leur tour, dénigrent bien entendu la langue de bois et les fausses promesses que le parti évitera de donner, c'est sûr. Mais lorsque l'on invite deux ouvriers à parler de leurs conditions, les choses changent : questions et réponses sont faites par Roland afin d'éviter toute mauvaise surprise. Jean Darrieux, vice-président du Conseil Général, semble lui prendre la parole très souvent à mauvais escient.
Ce tableau légèrement caricatural mais souvent tellement réaliste insiste sur le comportement politique qui varie lorsque les protagonistes passent de la sphère publique à la sphère privée. Querelles, manipulations, vérités balancées à la figure et des scénarios écrits d'avance qui dérapent, rien n'est épargné au parti qui au fil de la kermesse, et l'alcool aidant, s'effiloche. Et finalement, lorsque M Bandiélange annonce qu'il se retire de la présidence du parti au profit de Jean Darrieux, celui-ci doit faire face à Martine, qui emporte de plus l'adhésion du public. La fin de soirée nous montre un Roland pas en très grande forme qui assène ses quatre vérités à un parti détruit de l'intérieur. La crise est-elle sans issue ? Jean assure que le parti peut se relever... Difficile à croire car « les gens n'ont pas suivi, n'ont pas compris, n'ont même pas su ce qu'on a voulu leur dire ». Une leçon à retenir pour l'avenir. La sera-t-elle ? C'est une autre histoire...Une description humoristique, parfois cruelle mais si drôle du milieu politique où tout est permis. On ne sait pas si Le Mouvement fera un score aux prochaines élections ; la compagnie, elle, est assurée de l'adhésion du public et c'est toujours ça de pris !!
Texte : Mathieu Nihouarn
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