Le FAR, festival de la diversité, même chez les bénévoles
Mis en ligne samedi 8 août | 19h03
Cette année encore, Morlaix se laisse envahir par la folie du FAR et par la créativité des artistes qui l'animent. Les bénévoles qui encadrent cette manifestation, remettent çà, eux aussi, une fois de plus, et avec gaieté s'il vous plaît! Pour cette 23ème édition, ce sont 63 personnes venues de multiples endroits, qui se retrouvent pour aider à l'organisation de cet événement. Et ce n'est pas une mince affaire que de veiller à son bon déroulement. Le programme qui les attend prévoit d'accueillir les compagnies et le public; de renseigner les spectateurs sur les lieux, dates et heures des représentations; de gérer la maintenance des loges ainsi que la communication et la signalétique. Un emploi du temps donc très chargé, mais qui ne leur fait pas peur, puisqu'ils reviennent.
En effet, cela fait plus de vingt ans que certains d'entre eux trainent leur joie de vivre sur les sentiers du festival. L'un des vétérans de l'équipe, Jean-Michel, raconte son envie toujours présente d'être bénévole au FAR, avouant même qu'il lui est maintenant difficile d'endosser le rôle du spectateur lambda, lors d'autres festivals: « c'est le besoin de savoir tout ce qui se passe en amont! ». En amont? Il y a d'autres bénévoles, jeunes et moins jeunes, émérites ou novices. Pour Léna et Lucas (17 et 14 ans), habitués du festival depuis plusieurs années, c'est naturel d'être là, d'autant que leurs parents ont des responsabilités sur le site. Eux, tiennent à leur place de volontaire: « lorsque l'on est bénévole, on peut profiter [des spectacles] et en même temps se rendre utile. » D'autres viennent de plus loin. Marcela, par exemple, qui est colombienne, connait sa première expérience au FAR. Pour elle, «la meilleure façon de profiter du festival », c'était de rencontrer des personnes tout en voyant les animations. Pari réussi.
Et puis, il y a toutes les personnes qui gravitent autour du Fourneau, Centre National des Arts de la Rue. Parmi eux, l'équipe multimédia, qui gère le son, la photo, la vidéo, la rédaction des articles et la mise en ligne du journal du FAR. Sans oublier évidemment, les techniciens et leur fantastique travail de mise en place des infrastructures, sans lequel il n'y aurait pas de festival. Enfin, on compte différentes associations de la région du pays de Morlaix qui soutiennent cette manifestation, parmi lesquelles la MJC (qui héberge le quartier général des bénévoles), les mordus des arts dans la rue du pays de Morlaix ou encore le comité des fêtes de Plourin-lès-Morlaix. Tous ces intervenants font ou sont aussi le festival. Et à les écouter, ces férus du FAR, ils ne comptent pas l'abandonner de sitôt. Ainsi, Stéphane, un autre ancien (ou sage), « bénévole au Fourneau depuis l'origine » ayant participé à l'aventure Grains de folie, rappelle qu'ici, il retrouve une manière différente de voir le monde. Et bien sur, « des jeunes qui arrivent » pour prendre la relève...
Texte : Lucie Corouge et Martin Jarry
Photos : Julien Mazé et
lefourneau.com