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"Elle s'appelait Mamma"
A Petits Pas
Ma mère
Des voix de femmes racontent des bribes de la vie de leur mère, instants aussi banals que magiques. Les témoignages passent du français à l'espagnol alors qu'une comédienne déploie le décor - une maison en carton. Elle sort d'une boîte des objets qu'elle montre au public avec émotion : une mèche de cheveux, des boucles d'oreille, des poupées russes. Des vestiges de sa mère défunte.
On aurait dit...
Pour tenter de mieux comprendre qui était cette mère aujourd'hui disparue, la fille rejoue toutes sortes de scènes, réelles ou imaginées. Elle adorait ses grands bras qui la serraient très fort, elle voulait une robe rouge avec un profond décolleté, elle pensait que sa mère aurait préféré avoir un garçon... Guidée par ses souvenirs, la comédienne enchaîne les rôles avec fluidité, enfilant masques et costumes et manipulant des marionnettes.
Mère , femme et fille
A travers ces différents tableaux, la comédienne d'A Petits Pas esquisse le portrait d'une mère. Elle peint de petites touches de lumière qui éclairent les multiples facettes de cette femme : protectrice, nourricière, dévoreuse, excédée, malade, disparue. En parlant de sa mère « qui [lui] ressemble » ou plutôt l'inverse, la fille dévoile sa propre féminité. La finesse et la précision de ce spectacle permettent à chacun, homme ou femme, de replonger dans ses propres souvenirs.
Texte : Camille Poiraud / Photos : Bruno Pia et lefourneau.com
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