Mercredi
28 juillet 2004, sous un ciel orageux une foule
dense et bigarrée
s'amasse sur la place des otages de Morlaix pour célébrer "les
trois coup de pruneaux". Entourée des élus locaux, Michèle
Bosseur - co-directrice du Fourneau - prend la parole pour
rappeler d'entrée de jeu qu'à la veille d'un
débat parlementaire qui devrait proposer une loi d'orientation
sur le spectacle vivant, la lutte pour l'abrogation du protocole
du 26 juin 2003 et l'accès à la culture pour tous est
loin d'être finie. Au verso d'un texte disponible sur
le festival ou sur Internet, les spectateurs sont invités à se
fédérer eux aussi en manifestant par écrit leur attachement
au travail dans l'espace public. |
Un
silence lourd de sens plane dans l'air, bientôt rompu par les salutations
chaleureuses adressées à Christophe Le Bolc'h, responsable
du Festival des Arts de la rue à Bassam en Côte d‘Ivoire.
Invité par Le Fourneau, ce dernier explique dans quelles circonstances
cet événement a vu le jour, comment il va être
pérennisé à Ouagadougou au Burkina Fasso et par quel
hasard il a rencontré son homonyme Français. Après
un échange symbolique de T-shirt, Christophe tient à souligner
deux points communs aux festivals. Le premier étant la précision
des horaires, qu'il n'est pas toujours facile de tenir quand on vit à "l'heure
africaine", le deuxième... il l'a oublié. Trop d'émotions
sans doute. |
Quelques instants plus tard, le maire de Locquirec
Joël Le Roch,
fait une entrée fracassante en traversant le hall de la Mairie
sur sa moto afin de remettre à l'adjoint à la culture
de la ville de Morlaix le prix Territoria (prix d'innovation
culturelle décerné par le Sénat) pour son investissement
sur le Mai des Arts. |
|
|
Le
FAR de Morlaix étant inévitablement associé à la
recette d'un célèbre gâteau Breton, un petit jeu
est proposé en guise de conclusion. Chaque élu devra dire
avec un pruneau dans la bouche ce qu'il
pense du festival. Parmi les réponses
données, nous avons particulièrement retenu celle de Armelle
Huruguen du Conseil Général du Fiistère
: "A
tous ceux qui pensent que la culture coûte cher, j'ai envie de
dire "essayez donc l'ignorance".
Pour faire bonne mesure à cette déclaration trois coups
de canon retentissent bientôt, les musiciens de la Belle Image
apparaissent sur le balcon sous une salve d'applaudissements. La
18ème édition
du FAR est désormais officiellement ouverte et démarre
sous les meilleurs auspices. |
Textes :
Jérôme Thiébaut
Photos : lefourneau.com [Retour une] |