 Dans
cette édition 2004 du FAR, "Ninos
en la via" est un projet à part dont la portée
dépasse la logique habituelle de création et de diffusion
d'un spectacle. L'histoire commence sous l'impulsion de
Niky Garcia, un jeune artiste de Caracas, qui décide d'agir pour répondre
au problème des enfants des rues, généralement
issus des bidonvilles, dont le nombre est en constante augmentation
au Vénézuela suite à la crise économique.
Bientôt rejoint par Mary Rebolledo, il crée la compagnie
Ipukek (qui dans la langue des indiens Pémon signifie magicien,
créateur d'image), utilise les arts du cirque et le théâtre
de rue pour approcher ces enfants abandonnés et les sensibiliser à ces
disciplines.
De cette initiative naîtra une école de
cirque sociale dont le but sera de développer une autre façon
de vivre dans les bidonvilles. Les premiers ateliers commencent en
septembre 2002. En 2003 le spectacle "Ninos en la via" voit
le jour pour interpeller la société qui néglige
les aspirations de ces enfants et ne voit en eux que des délinquants.. |
A
l'occasion d'un passage à Caracas de la compagnie Oposito
avec son spectacle "les trottoirs de Jo'burg", le régisseur
Titou Lucas rencontre Johanna Rebolledo et décide de rester
sur place. Il propose de monter une tournée en France dont
l'objectif sera de montrer le travail d'Ipukek, de créer des échanges
artistiques et surtout de trouver du matériel pour le cirque
social. Soutenu dans leur voyage par le CONAC, un organisme culturel
gouvernemental, leur première acquisition sera un portique
assemblé par Gérard Coquil de l'entreprise Actiscène à Saint
Thegonnec.
