Guerlesquin, 1650 habitants,
petite cité de caractère... Des années qu’on n’avait pas vu autant de monde autour des Halles. Avec ses petites places disséminées entre les vieilles pierres bretonnes, cette ville est un lieu rêvé pour les artistes de ce soir. Jérôme Bouvet, metteur en scène de la compagnie 2 Rien Merci explique : "Ce soir nous recréons une fête populaire, mais nous sommes aussi là pour confronter le public à une forme contemporaine de théâtre". |
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... les comédiens d'Alanig Al Louarn s'invitent à la fête et célèbrent en breton le Mai des arts. |
Chassés et ramenés des îles de Mowgo, par Mr Baryton, explorateur bonimenteur, trois marsupilamis urbains se balancent impassibles sur la place publique. Dressés et domptés, ces jeunes phénomènes de foire semblent annihilés, vidés de leur essence tropicale, ils sont les instruments mécaniques au profit d’un savant fou. |
19h33 : Le défi est lancé ; les 3 points de suspension apparaissent derrière le stand de Terroirs en fête. |
Et les multiples exercices ordonnés par le maître à ses machines ne sont que des démonstrations inhumaines de la force en action. Le public est désorienté, Mr Baryton n’est rien sans ses découvertes, pourquoi est-il aussi méchant ? | |
Mais dans ce conte à la verticale, l’horizon s’éclaircit, lorsque ces trois personnages au visage immaculé émoussent le secret de leur origine. Peu à peu, leurs mouvements deviennent fluides, ils s’échappent de leur carcan pour effectuer devant les spectateurs médusés des bonds sensationnels grâce à leurs pattes à air comprimé. Mr Baryton perdra alors les pédales, ils s’emmêlera dans ses propres pièges et se taira, tel un pantin désarticulé. Le rêve et la magie acrobatique peuvent alors reprendre souffle et vie, grâce à ces trois jeunes acrobates au talent prometteur... |
La Boostin Fanfare de 2 Rien Merci envahit l’espace public. Ils sont 4, étonnants, leurs rythmes endiablés sur des symphonies Mozardiennes résonnent dans chaque venelle. Les derniers habitants coupent la télé, et ouvrent les fenêtres pour laisser rentrer ces airs de musique de chambre... | |
La Compagnie Bidul’ Théâtre invite le public à embarquer sur son bateau livre, Rimbaud et Baudelaire en seront les pilotes... |
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Rendez
-vous sur la place de la fontaine pour un ultime envol, "au dessus
des étangs, des vallées, des montagnes, par-delà les
sphères étoilées...". Mais sous la voûte
stellaire de cette petite place, le capitaine de ce vaisseau corollaire
ne s’envolera point ce soir, il ne quittera pas sa fidèle
assistante Mousqueton, et retardera une fois encore son voyage en terre
merveilleuse. |
Les Schpouki Rolls présentent
leur nouvelle création élaborée à Saint-Martin
des Champs en mars dernier. Cette chorégraphie fluide intègre
des thèmes chers aux arts urbains, le Texte et le Mouvement. La rencontre
de ce couple lunaire laisse au public un fragment éphémère
de la poésie du corps humains et de sa relation aux matériaux
artistiques. |
Mais déjà, dans le coeur des halles couvertes, le fumet de la saucisse aux algues accompagne la gouleyante Coreff. Un air d’accordéon par le jeune et prometteur Yffic, dia... blement tonique, insuffle le pied danseur. Le Kan a Diskan qui suit vitalise les anciens, droits comme des points d’exclamation dans une gavotte des montagnes. Les voix en harmonie des Potes Flor' paraphent avec panache le pacte de convivialité de cette soirée, première des arts de la Rue en pays de Guerlesquin. |
La contribution des Webmordus guerlesquinois
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